Sainte-Euphrosyne

La divine liturgie patriarcale a été célébrée ce matin (fête de l’Exaltation de la Croix dans le calendrier julien – avec une véritablement somptueuse hymne des chérubins à 52’30, et à 1h37’50 un chant… corse ?) en l’église Sainte-Euphrosyne de Moscou. C’est une des innombrables nouvelles églises de Russie, consacrée en 2017.

Sa particularité est que la sainte Euphrosyne à qui elle est dédiée est la femme de saint Dimitri Ier Donskoï, grand prince de Moscou et de Vladimir (1350-1389). Elle s’appelait Eudoxie de Souzdal, elle eut 12 enfants (dont deux grands-princes de Moscou) puis finit sa vie comme religieuse, prenant le nom d’Euphrosyne. Elle avait fondé l’église de la Nativité de la Mère de Dieu (son mari ayant remporté la bataille de Koulikovo contre la Horde d’Or un 8 septembre), qui est le bâtiment le plus ancien de Moscou (avec des icônes de Théophane le Grec), et le couvent de l’Ascension où elle se retira (ainsi qu’un monastère et une église à Pereyaslav dans la région de Kiev).

« Ils sont devenus à jamais un modèle de véritable union chrétienne, de fidélité conjugale, de chasteté, d’amour de Dieu, de la patrie et de l’un pour l’autre. »

C’est pourquoi en 2007, pour le 600e anniversaire de la mort de sainte Euphrosyne a été créé l’Ordre de la Vénérable Euphrosyne de Moscou, qui est décerné à des femmes « pour leurs mérites particuliers dans le renforcement des traditions spirituelles et morales de la société et dans le développement du ministère social de l’Église ».

Saints Côme et Damien

Tropaire

Святи́и безсре́бреницы и чудотво́рцы Космо́ и Дамиа́не,/ посети́те не́мощи на́ша,/ ту́не прия́сте, ту́не дади́те нам.

Saints Anargyres et thaumaturges Cosme et Damien, visitez-nous lorsque nous frappe l’infirmité : gratuitement vous avez reçu, gratuitement donnez-nous, vous aussi.

Kondakion

Благода́ть прии́мше исцеле́ний,/ простира́ете здра́вие су́щим в ну́ждах,/ вра́чеве, чудотво́рцы пресла́внии,/ но ва́шим посеще́нием ра́тников де́рзости низложи́те,/ мир исцеля́юще чудесы́.

Ayant reçu le pouvoir des guérisons, à ceux qui en manquent vous conférez la vigueur : illustres médecins, thaumaturges renommés, renversez aussi par votre visite l’audace des ennemis et par vos miracles sauvez le monde entier.

Mégalynaire

Велича́ем вас,/ чудотво́рцы сла́внии Космо́ и Дамиа́не,/ и чтим святу́ю па́мять ва́шу,/ наста́вницы заблу́ждшим, исцели́тели боля́щим/ и собесе́дницы ангелом.

Nous vous magnifions, glorieux thaumaturges Côme et Damien, et honorons votre sainte mémoire, mentors des perdus, guérisseurs des malades et interlocuteurs des anges.

Le monastère Sainte-Elisabeth de Minsk

Alors que la vie monastique est en déclin en Occident, voire en coma dépassé dans nombre de pays, elle est florissante dans le monde russe orthodoxe (y compris en Ukraine où elle subit une terrible persécution). En Biélorussie, le célèbre monastère Sainte-Elisabeth de Minsk fait encore parler de lui, avec son projet d’une grande maison de retraite, qui va venir s’ajouter aux presque innombrables initiatives religieuses et sociales d’un couvent qui, fondé en 1999, a aujourd’hui plus d’une centaine de religieuses et 13 lieux de culte dans l’enceinte du monastère ou dans la ville (tous construits ex nihilo).

Cette maison de retraite est entièrement conçue pour des personnes âgées ayant divers problèmes de santé, et toutes les chambres ont vue sur l’église en bois du monastère.

Les religieuses s’occupent d’un foyer pour enfants handicapés et de trois foyers psychoneurologiques pour personnes âgées et handicapées, elles sont présentes dans les hôpitaux et les centres psychiatriques, dans les établissements d’enseignement public, elles gèrent 74 « boutiques monastiques » qui sont autant de centres d’accueil, elles ont au monastère un « patronage » d’assistance spirituelle, psychologique et économique, un atelier de réhabilitation des personnes sortant d’hôpital psychiatrique, un centre d’aide aux personnes dépendantes de l’alcool, du jeu ou des drogues, elles ont leur propre école :

Elles organisent diverses activités et des camps pour les jeunes, elles ont aussi divers ateliers dont un important centre d’iconographie, le monastère abrite pas moins de cinq chœurs liturgiques de très grande qualité (comme on peut le constater par leurs offices retransmis en direct sur Youtube).

L’hôtellerie :

L’entrée du monastère :

La grande église :

L’église en bois :

Inquiétante Ecosse

Alors que l’Ecosse est à la pointe de la dictature LGBTQIA+woke, voilà que le chef de la police, une certaine Jo Farrell, déclare que les personnes qui commettent des infractions sexuelles graves alors qu’elles sont « transgenres » seront répertoriées comme des hommes.

Le propos relève déjà d’un arbitraire ahurissant : considérer des hommes qui s’identifient comme femmes comme des hommes sous prétexte qu’ils ont violé des femmes qui s’identifient comme femmes… Mais elle en rajoute dans la transphobie primaire : « Vous ne pouvez commettre ce crime qu’en tant qu’homme. » Sic. Ce qui est une négation pure et simple de la liberté d’identification de genre.

Ou alors peut-être qu’il y a un moment où la réalité reprend ses droits…