Le coup est classique : le provocateur hurle à l’agression quand sa victime se rebiffe. Les supporteurs du club Maccabi Tel Aviv ont bien réussi leur coup, hier soir, avec la complicité des médias. Ils ont été victimes d’un « pogrom », pas moins, parce que certains d’entre eux se sont fait casser la figure par des Arabes, qui sont très nombreux à Amsterdam, comme ils le savent pertinemment. Toutes les autorités politico-médiatiques y vont de leur vibrantes condamnations avec force trémolos sur l’antisémitisme qui n’a pas droit de cité en Europe et bla bla bla. Ursule en tête, évidemment, avec le roi des Bataves.

On ne montre pas les supporters israéliens arrivant en troupe serrée, sous la protection de la police, criant un chant qui dit « Que l’armée israélienne gagne pour niquer les Arabes… Il n’y a pas d’écoles à Gaza parce qu’il n’y a plus d’enfants… » On ne les montre pas arracher des drapeaux palestiniens dans des propriétés privées. On ne les montre pas ensuite dans le stade refuser bruyamment la minute de silence pour les victimes des inondations en Espagne, sifflant et huant…

En mars dernier, ces mêmes hooligans avaient fait la chasse aux Arabes dans les rues d’Athènes. On n’en avait pas parlé, parce qu’il n’y avait pas eu de réaction. Mais à Amsterdam plus de la moitié de la population est d’origine étrangère, du Maroc, du Surinam, de Turquie… Alors il y a eu une réaction. Et les Israéliens osent hurler au « pogrom », et les médias aux ordres n’ont pas honte d’obtempérer.

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La presse israélienne avait annoncé dès le 5 novembre :

Au cas où… Des agents du Mossad accompagneront le voyage du Maccabi Tel Aviv FC à Amsterdam.