
Le 27 janvier, à la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou, a été signée une Déclaration internationale sur la protection de la famille, et un conseil international pour la protection de la famille a été créé. Le P. Fiodor Loukianov a indiqué que c’était la concrétisation de l’appel lancé il y a quatre ans par le patriarche Cyrille à la communauté internationale « pour qu’elle consolide les efforts autour de la protection de la famille et de la vie de l’enfant avant sa naissance ».
Les invités d’honneur à la cérémonie étaient le vice-président du Parlement Piotr Tolstoï et la vice-présidente du Parlement Anna Kouznetsova, créatrice du fonds Pokrov d’aide aux familles nombreuses et pauvres, ancienne présidente de l’Association des organisations pour la protection de la famille auprès de la Chambre sociale de la Fédération de Russie. Anna Kouznetsova a souligné que « les valeurs et les objectifs définis par la Russie attirent de plus en plus d’États », car ces valeurs sont « les signes d’une société et d’un ordre mondial sains, elles sont une garantie de sécurité pour le monde en général et pour chaque famille en particulier ».
La déclaration stipule que la famille est une valeur fondamentale de l’humanité, qu’elle est le noyau naturel de la société, qu’elle est fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Elle constate que « l’affaiblissement et la destruction de la famille constituent une menace existentielle pour les peuples, les États et l’humanité tout entière », car « l’existence et la stabilité des autres institutions traditionnelles de la société, ainsi que l’identité traditionnelle de l’individu, dépendent de la préservation et du bien-être de l’institution familiale ». Elle affirme que « la propagande d’idées et de valeurs antifamiliales, y compris la propagande du concept de “genre” et des idées dites de “diversité des genres” doivent être légalement interdite aux niveaux national et international ». Car « il n’y a que deux sexes », et « le sexe biologique et l’identité de genre sont déterminés à la naissance et sont immuables ». Elle souligne aussi que « personne, y compris l’État, n’a le droit de s’immiscer arbitrairement dans les affaires familiales », que « les parents ont le droit prioritaire d’élever leur enfant » et « le droit de choisir librement les méthodes d’éducation de leur enfant ». Et « les participants à la Déclaration ne reconnaissent pas l’avortement comme un moyen de planification familiale ».
Parmi les premiers signataires il y a Sergueï Roudov, chef adjoint du Conseil mondial du peuple russe et membre de la Chambre civique de la Fédération de Russie, Nina Joukova, coprésidente de l’Union des femmes orthodoxes, Maria Filina, actuelle présidente de l’Association des organisations de protection de la famille, Andreyï Zoubenko (Biélorussie), président de la fondation Pokrov pour le soutien de la famille, de la maternité et de l’enfance, Goulnara Degenbaïeva, coprésidente de l’Union des femmes pour les valeurs traditionnelles » (Kirghizstan), Pournima Anand (Inde), présidente du Forum international des BRICS.
Ci-après une traduction de l’intégralité des articles de la Déclaration.
Article 1
La famille est l’une des valeurs fondamentales et éternelles de l’humanité.
Article 2
La famille, et non l’individu, est le noyau naturel et fondamental de la société.
Article 3
La famille est fondée sur le mariage, union volontaire d’un homme et d’une femme.
Article 4
L’affaiblissement et la destruction de la famille constituent une menace existentielle pour les peuples, les États et l’humanité tout entière. La famille est l’institution sociale la plus stable, assurant la transmission de génération en génération des conceptions fondamentales du monde et de l’existence humaine, ainsi que de la culture et des valeurs traditionnelles. L’existence et la stabilité des autres institutions traditionnelles de la société, ainsi que l’identité traditionnelle de l’individu, dépendent de la préservation et du bien-être de l’institution familiale.
Article 5
Les valeurs familiales doivent être protégées de manière fiable par la société et l’Etat. Aux fins de la présente Déclaration, on entend par valeurs familiales le mariage en tant qu’union volontaire d’un homme et d’une femme, l’amour, le respect et l’attention mutuels sur lesquels repose la vie familiale, le mariage, la parentalité, la paternité, la maternité, l’enfance, le fait d’avoir beaucoup d’enfants, l’attention portée aux enfants, la priorité accordée à l’éducation d’un enfant dans sa famille d’origine (biologique), l’attention portée aux parents, la succession des générations, la protection de la vie et de la santé d’un enfant avant et après la naissance.
La propagande d’idées et de valeurs antifamiliales, y compris la propagande du concept de « genre » et des idées dites de « diversité des genres », doit être légalement interdite aux niveaux national et international.
Article 6
Dans la société humaine, il n’y a que deux sexes : l’homme et la femme. Facettes d’une même nature humaine, les sexes masculin et féminin présentent de profondes différences biologiques et psychologiques. Le sexe biologique et l’identité de genre sont déterminés à la naissance et sont immuables. Les différences biologiques entre les hommes et les femmes, ainsi que l’immuabilité du sexe biologique, doivent être prises en compte dans l’administration publique, la législation, les médias et les communications de masse, l’économie, la démographie, les soins de santé, l’éducation, la science, la culture, le tourisme, les sports et d’autres domaines de l’activité humaine.
Article 7
Tout enfant doit connaître son sexe biologique et le sexe biologique de ses parents, et être élevé conformément aux caractéristiques physiologiques, psychologiques et socioculturelles de son sexe biologique.
Article 8
La famille a le droit de prendre des décisions indépendantes concernant sa vie intérieure, y compris le droit de prendre des décisions indépendantes concernant l’éducation des enfants Personne, y compris l’État, n’a le droit de s’immiscer arbitrairement dans les affaires familiales. L’État doit adopter des mesures législatives, administratives et autres mesures nécessaires pour empêcher l’ingérence arbitraire dans les affaires familiales, notamment en établissant une responsabilité légale pour l’ingérence arbitraire dans les affaires familiales, la violation de son indépendance et l’atteinte à la réputation de la famille, ainsi qu’à la réputation des époux et/ou des parents.
La société et l’État devraient partir de la présomption de bonne foi des parents dans l’exercice de leurs droits parentaux.
Article 9
L’un des principaux objectifs de la famille est la naissance et l’éducation des enfants, contribuant à l’établissement de normes dans la société fondées sur l’amour de la patrie, des personnes qui l’entourent et des principes d’assistance mutuelle.
Article 10
Les parents ont le droit prioritaire d’élever leur enfant. Les parents ont le droit de choisir librement les méthodes d’éducation de leur enfant en fonction de leurs intérêts légitimes, de leur âge, de leur santé et de leur niveau de développement, conformément à leur vision du monde et aux traditions religieuses, nationales et culturelles de leur famille.
L’éducation sexuelle d’un enfant relève de la responsabilité exclusive de ses parents. En dehors de la famille, l’éducation sexuelle d’un enfant ne peut être menée qu’avec le consentement de ses parents et sous leur direction et/ou leur contrôle direct. Les parents ont le droit de refuser les programmes et activités d’éducation, d’instruction, de culture et autres s’ils estiment qu’ils sont susceptibles de nuire à la santé et à la moralité de leur enfant.
Article 11
Les participants à la Déclaration ne reconnaissent pas l’avortement comme un moyen de planification familiale.
Article 12
Les objectifs prioritaires et les domaines d’activité, ainsi que la coopération entre les parties à la déclaration sont les suivants :
des efforts visant à promouvoir la reconnaissance et le respect par les individus, les organisations non gouvernementales et les gouvernements nationaux des principes énoncés dans les articles 1 à 11 de la présente Déclaration ;
des efforts pour préserver et renforcer l’institution de la famille et les valeurs familiales ;
des efforts visant à assurer une protection adéquate de la vie et de la santé des enfants avant et après la naissance ;
le développement de la coopération avec les organisations et les individus engagés dans la protection de la famille et des valeurs familiales ;
la promotion du maintien et du renforcement de la paix, de la stabilité démographique et de la sécurité aux niveaux national et international ;
des efforts visant à trouver conjointement des moyens de résoudre les problèmes affectant l’ensemble de l’humanité et liés aux questions et aux valeurs familiales ;
la promotion des droits de l’homme et des libertés universellement reconnus, conformément au droit international et national ;
la mise en œuvre de projets nationaux et internationaux conjoints liés à la réalisation de la présente déclaration, y compris des projets dans les domaines de la charité, de la démographie, des soins de santé, de l’éducation, de la science, de la culture, du tourisme, des sports, des médias et des communications de masse, ainsi que dans d’autres domaines d’intérêt commun.
Article 13
Les principales formes de coopération entre les parties à la déclaration sont les consultations mutuelles, la coordination d’actions communes et la mise en œuvre de projets communs.
Article 14
La coopération entre les parties à la déclaration est fondée sur les principes d’égalité, de confiance mutuelle, de compréhension et de respect mutuels, de coopération efficace, de coordination d’actions communes, de respect consciencieux des obligations énoncées dans la présente déclaration et de résolution pacifique des litiges et des désaccords.
Article 15
Le Conseil international pour la protection de la famille et des valeurs familiales (ci-après, le Conseil international) coordonne les efforts des participants à la déclaration pour mettre en œuvre les principes consacrés par la présente déclaration.
Le Conseil international contrôle et évalue l’efficacité de la mise en œuvre des principes énoncés dans la présente déclaration et élabore des recommandations pour la mise en œuvre de ces principes aux niveaux national et international.
Les membres du Conseil international sont nommés par les organisations non gouvernementales qui sont parties à la déclaration sur la base d’une représentation égale, un membre de chaque partie à la déclaration. Le mandat des membres du Conseil international est de trois ans.
Le Conseil international a le droit de constituer ses propres organes exécutifs, de coordination et de délibération. La procédure relative aux activités du Conseil international est déterminée par une disposition distincte, approuvée conformément à la procédure prévue à l’article 16, partie 2, de la présente déclaration.
Article 16
Des amendements à la présente déclaration peuvent être apportés sur proposition de toute organisation non gouvernementale partie à la déclaration, conformément à la procédure établie dans le présent article.
Les amendements à la présente déclaration sont adoptés par décision des deux tiers au moins du nombre total des membres du Conseil international et sont formulés dans un protocole distinct, qui fait partie intégrante de la présente déclaration.
Article 17
La présente déclaration est ouverte à l’adhésion de toute association (organisation) publique qui s’engage à respecter les principes qui y sont énoncés. L’adhésion à la déclaration se fait par la signature d’un document séparé d’adhésion à la déclaration. Les documents d’adhésion à la Déclaration seront déposés auprès de l’Organisation publique internationale « Union des femmes orthodoxes » (Moscou), qui assume la fonction de dépositaire de la Déclaration.
Article 18
La présente Déclaration est rédigée en un seul exemplaire en russe et en anglais. Les textes de la Déclaration en russe et en anglais font foi. En cas de divergence entre eux, le texte de la Déclaration en russe prévaut.
Article 19
L’original de la présente Déclaration en langues russe et anglaise est déposé auprès de l’Organisation Internationale Publique « Union des Femmes Orthodoxes » (Moscou), qui envoie des copies certifiées conformes de la Déclaration à tous les signataires.
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