Leur Eglise

Dans la cathédrale de Paderborn, devant l’autel et le cierge pascal allumé, spectacle pour les 1250 ans de la Westphalie. Célébrant « la chair », avec des poulets sans tête mais avec des couches. En présence du président de la République fédérale d’Allemagne qui parle à la fin, et sans aucun doute de l’archevêque dont on peut supposer qu’il fait la claque, avec son grand sourire niais. (En tout cas il savait de quoi il s’agit, puisque c’est un spectacle qui tourne dans tout le Land, mais en général dans des lieux profanes.)

Haro sur la Géorgie (encore)

Les deux fanatiques greluches de la dictature eurocratique Kaja Kallas et Marta Kos ont pondu un communiqué commun pour condamner la Géorgie, au prétexte que la loi sur les agents étrangers, déjà maintes fois vilipendée, entre en vigueur aujourd’hui. Or c’est tout simplement une loi de bon sens (calquée sur la loi américaine analogue) qui oblige toute entité représentant un pays, organisation ou parti étrangers à déclarer ses activités aux autorités.

C’est une loi de transparence démocratique. Mais pour les furies européistes elle « marque un sérieux revers pour la démocratie dans le pays » et « constitue une nouvelle mesure agressive des autorités géorgiennes visant à réprimer la dissidence, restreindre les libertés et réduire encore davantage l’espace dont disposent les militants, la société civile et les médias indépendants », menaçant « l’existence même des fondements démocratiques de la Géorgie et l’avenir de ses citoyens dans une société libre et ouverte » Sic.

Le Conseil européen, poursuit le communiqué, a déjà dit que « cette ligne de conduite compromettait la voie de la Géorgie vers l’UE », et d’ailleurs le processus d’adhésion est « suspendu ». « L’UE est prête à envisager le retour de la Géorgie sur la voie de l’adhésion à l’UE si les autorités prennent des mesures crédibles pour inverser le recul démocratique. »

Les eurocrates s’énervent parce que, alors que l’Arménie, théoriquement candidate à l’UE, se tourne de plus en plus vers la Russie (son président était à Moscou le 9 mai), il pourrait bientôt en être de même de la Géorgie, pays qui n’a pourtant plus de relations diplomatiques officielles avec Moscou depuis 2008.

Avant-hier, le président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie (Sénat), Grigory Karassine, a déclaré (on notera la différence de ton, qui ne peut laisser indifférents les Géorgiens) :

« Nous serions heureux de rétablir nos relations diplomatiques. Pour des raisons historiques, nous disposons actuellement d’une section à l’ambassade de Suisse à Tbilissi, composée de nos diplomates. Son nom correspond à celui de la section à l’ambassade de Suisse à Moscou, qui représente les intérêts de la Géorgie. Elle est composée de diplomates géorgiens. En d’autres termes, les relations dans leur ensemble deviennent plus actives. Nous pensons que ces dernières années, l’élite politique et les dirigeants politiques géorgiens ont considérablement mûri. La Géorgie est désormais pleinement engagée dans une approche responsable. Elle ne veut plus se battre pour les intérêts d’autrui. Cela trouve un écho favorable dans l’opinion publique russe. Et lentement mais sûrement, le tourisme se redresse et les visiteurs géorgiens commencent à arriver en Russie. »

Boxe masculine et féminine

World Boxing, la fédération internationale de boxe au sein du mouvement olympique, annonce que désormais les boxeurs devront se soumettre à un test obligatoire de détermination du sexe pour répondre aux « préoccupations concernant la sécurité et le bien-être de tous les boxeurs ».

Ne prenant pas de gants, World Boxing annonce cela par une lettre (ouverte) envoyée hier à Imane Khelif, le boxeur qui a remporté une médaille d’or de boxe féminine aux derniers Jeux olympiques. World Boxing lui fait savoir qu’il ne pourra pas participer au tournoi d’Eindhoven entre les 5 et 10 juin prochains s’il ne se soumet pas au test, ni à aucun autre match par la suite.

Académicien russe ukrainien

L’ancien Premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov a été élu hier à l’Académie russe des sciences.

Il a été Premier ministre d’Ukraine de 2010 à 2014 après avoir été député, chef de l’administration fiscale puis vice-Premier ministre.

Il a été élu académicien au département des sciences de la Terre, dans la spécialité « sciences minières ».

Cela dit, et c’est typique de « l’Ukraine », Nikolaï Azarov est né en Russie (soviétique), il est diplômé en géologie et minéralogie de l’université d’Etat de Moscou, a travaillé en Russie (il a reçu un prix comme chef du laboratoire de l’institut de recherche des nouvelles technologies de l’industrie d’exploration minière de Novomoskovsk) puis s’est installé en Ukraine (soviétique) en 1984.