La réunion entre Ukrainiens et Russes n’a duré que 1h14.
Les deux parties ont échangé leurs mémorandums par l’intermédiaire des Turcs.
Les discussions ont eu lieu en russe, évidemment.
La Russie a proposé à l’Ukraine un cessez-le-feu de 2 ou 3 jours dans certaines sections du front pour que l’armée ukrainienne récupère les corps des morts. La Russie a décidé de transférer unilatéralement 6.000 corps congelés d’officiers ukrainiens à Kiev.
Les Ukrainiens ont remis aux Russes une liste de 339 noms d’enfants soi-disant kidnappés. « Concernant les enfants, on nous a dit que ce sujet était central, ce sujet a été entendu », a commenté Vladimir Medinski.
Mais la mauvaise foi russe est évidente. Hier, à la veille de la réunion, les Russes ont encore déporté des enfants, et on a les images de ces enfants de Marioupol arrachés à leurs parents et déportés en Crimée, où il n’y a plus rien, comme dit Zelenski, dans le vieux camp soviétique Artek. On peut voir aussi sur la vidéo que les Russes continuent de construire des immeubles à Marioupol, alors que les Ukrainiens devront les démolir quand ils reprendront la ville puisqu’ils sont construits illégalement.
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Vladimir Medinski a ensuite ajouté : « Ces derniers temps, le bureau du médiateur pour les droits des enfants en a retourné 101, tandis que seuls 22 enfants sont revenus depuis le côté ukrainien. Dès que les parents ou les représentants légaux d’un enfant – tantes, grands-mères ou grands-pères – sont retrouvés, la famille est immédiatement réunie. La liste de 339 noms démontre que la partie ukrainienne a tendance à faire un spectacle pour les vieilles dames européennes au cœur sensible. Si vous voulez faire pleurer quelqu’un, il suffit de montrer un enfant orphelin, ou mieux encore, un enfant avec un chaton. C’est ce que font les Ukrainiens. Ils doivent mettre fin à cette honteuse campagne de com. Cela ne fait que se sentir plus mal les enfants aussi bien que les adultes, leurs parents. Chaque enfant retrouvera nécessairement ses parents. Toutes les familles seront réunies, des deux côtés. Nous y travaillons. »
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