La vie quotidienne en Palestine

Les prêtres des trois confessions chrétiennes représentées dans le village palestinien de Taybeh (l’ancienne Ephraïm où s’était caché Jésus après la résurrection de Lazare, un des derniers villages entièrement chrétiens), les curés des paroisses grecque orthodoxe, catholique latine et catholique grecque-melkite, ont publié un communiqué commun, par lequel ils font part d’« une série d’attaques graves et répétées contre notre ville, qui menacent sa sécurité et sa stabilité et portent atteinte à la dignité de ses habitants et à ses lieux saints ».

Le 8 juillet, des groupes de colons israéliens ont allumé plusieurs incendies près du cimetière municipal et de l’ancienne église Al-Khader (Saint-Georges), datant du Ve siècle. « Sans l’attention des habitants et l’intervention des pompiers, une grave catastrophe aurait eu lieu. Dans un contexte marqué par des provocations quotidiennes, les colons continuent de faire paître leurs vaches sur les terres agricoles de Taybeh, au cœur des champs appartenant aux familles de la ville et même à proximité de leurs maisons, sans aucune dissuasion ni intervention de la part des autorités compétentes. Ces violations ne se limitent pas à de simples provocations ; elles endommagent aussi directement les oliviers, qui constituent la principale source de subsistance des citoyens et empêchent les agriculteurs d’accéder à leurs terres et de les travailler. ».

Cette partie orientale du village « est devenue une cible ouverte pour les avant-postes de colonies illégales qui s’étendent silencieusement sous la protection de l’armée et servent de tremplin pour de nouvelles attaques contre les terres et les personnes ».

Les trois prêtres lancent un appel aux organismes locaux et internationaux, « en particulier aux consuls, ambassadeurs et représentants de l’Église dans le monde entier », demandant « une enquête immédiate et transparente sur les incendies criminels et les attaques incessantes contre des biens, terres agricoles et lieux saints, et à faire pression sur les autorités d’occupation afin qu’elles mettent fin aux pratiques des colons et les empêchent d’entrer sur les terres de la ville ou d’y faire paître leur bétail ».

Notre attention est attirée par ce communiqué. Mais les 14 autres villages du secteur sont dans la même situation. Cela fait partie du génocide rampant ou sanglant qui se poursuit depuis 57 ans.


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