L’Église chrétienne orthodoxe estonienne (selon son nouveau nom) et le monastère de Pühtitsa ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme contre la persécution dont ils sont victimes de la part des institutions du pays. Plus précisément contre la déclaration du Parlement estonien du 6 mai 2024, qui condamne le patriarcat de Moscou comme institution « soutenant l’agression de l’Ukraine par la Fédération de Russie », déclaration qui s’applique aussi, comme cela a été précisé ensuite, à l’Eglise orthodoxe estonienne.
Les avocats de l’Eglise orthodoxe sont heureux d’annoncer que la CEDH va se pencher sur la question :
« Après un examen préliminaire de l’affaire, la CEDH a non seulement déclaré les plaintes recevables, mais a également estimé qu’elles soulevaient des questions importantes relatives à l’interprétation et à l’application de la Convention, qui nécessitent un examen urgent. La Cour a classé ces plaintes dans la catégorie des affaires susceptibles d’avoir une importance publique importante (impact cases). La République d’Estonie a été invitée à présenter sa position sur l’affaire et à donner son avis sur la possibilité de conclure un accord à l’amiable. »
Mais en fait d’accord à l’amiable, la classe politique estonienne tente d’imposer l’interdiction pure et simple de l’Eglise orthodoxe. Une loi à laquelle le président a déjà mis deux fois son veto.
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