Premier et dernier paragraphes d’un article d’Emmanuel Todd :
En avril dernier, interrogé par une chaîne de télévision russe sur la russophobie occidentale, j’avais eu une illumination. J’avais à peu près répondu : cela va vous être désagréable d’entendre ça, mais notre russophobie n’a aucun rapport avec vous. C’est un fantasme, une pathologie des sociétés occidentales, un besoin endogène d’imaginer un monstre russe.
(…)
C’est quand ils parlent de la Russie que les dirigeants français, britanniques, allemands ou suédois nous disent qui ils sont. La russophobie est certes une pathologie. Mais La Russie est surtout devenue un formidable test projectif. Son image est semblable aux planches du test de Rorschach. Le sujet décrit au psychiatre ce qu’il voit dans des formes à la fois aléatoires et symétrisées. Il projette ainsi des éléments cachés de sa personnalité. La Russie est notre Rorschach.
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