Tusk le belliciste : « C’est notre guerre »

Donald Tusk à l’ouverture du Forum de Varsovie sur la sécurité :

« Cette guerre [d’Ukraine] est aussi notre guerre. Nous entendons souvent des voix qui disent que ce n’est pas notre guerre, que ça ne devrait pas nous intéresser, qu’ils devraient régler leurs différends entre eux, que nous ne devrions y sacrifier ni notre temps, ni notre argent, ni la vie de nos soldats. Il ne s’agit pas d’aimer ou non l’Ukraine. Ce n’est pas qu’une question de solidarité, c’est une question de sécurité et de survie de toute la civilisation occidentale. C’est notre guerre car cette guerre d’Ukraine n’est qu’une partie d’un projet sinistre : comment asservir les nations ? Comment priver les individus de leur liberté ? Comment faire pour que les autoritarismes, les despotismes, la cruauté et la négation des droits de l’Homme triomphent ? Par conséquent, que cela plaise ou non : c’est notre guerre. Non seulement en raison de notre solidarité pour ceux qui sont attaqués mais aussi en raison de notre intérêt fondamental. Si nous perdons cette guerre, et nous devons parler à la première personne, les conséquences de cette défaite affecteront non seulement notre génération mais également les génération futures, en Pologne, dans toute l’Europe, aux Etats-Unis, partout dans le monde. Ne nous faisons pas d’illusions à ce sujet. »

On notera l’inversion accusatoire : « Comment asservir les nations ? Comment priver les individus de leur liberté ? » C’est un européiste extrémiste, ancien président du PPE et président du Conseil européen, énervé d’être très minoritaire dans son pays (comme Macron, Merz et Starmer…) qui accuse quelqu’un qu’il n’a même pas le courage de citer, de faire ce que fait Bruxelles. Faire la guerre pour rester au pouvoir, comme Zelensky ?

La langue de l’Ukraine

Nouvelle déclaration intéressante d’Olena Ivanovska, « commissaire à la protection de la langue d’Etat » :

« En 2022, nous étions tous en état d’alerte : nous écoutions attentivement les discours de chacun, car le russe était associé à l’agresseur. À l’époque, les gens avaient honte de parler publiquement la langue de l’agresseur. Aujourd’hui, la psychologie humaine qui consiste à s’habituer à la guerre a pris le dessus. Et une partie de la société revient progressivement aux anciennes pratiques linguistiques. C’est une tendance dangereuse. Cela dit, la violence ou les méthodes brutales dans ce domaine sont inacceptables : nous aspirons à une Europe où le choix conscient est fondamental. Je vois donc deux voies principales : l’éducation et l’exemple. »

La voie qui consiste à laisser tout simplement les gens parler leur langue maternelle, ça c’est évidemment impensable…

En Russie

Cette vidéo est intéressante à un double titre. Ce couple d’Américains obtient un permis de séjour temporaire à Tomsk, en Russie. Il y a la représentante de l’administration de l’oblast, qui fait signer les papiers, et il y a… un prêtre du diocèse, soulignant que ce couple est chrétien, et même qu’ils sont devenus des paroissiens orthodoxes. La vidéo concerne presque uniquement la question religieuse.

L’autre intérêt, en liaison avec ce fait, est que la vidéo est publiée par la chaîne YouTube du journal « Komsomolskaïa Pravda », la publication du comité central des jeunesses communistes d’URSS…

Il y a longtemps qu’il n’y a plus de comité central ni de jeunesses communistes d’URSS, mais le nom est resté, comme par exemple celui de TASS : agence télégraphique de l’Union soviétique. Et la Komsomolskaïa Pravda, publication qui n’est pas plus de jeunesse que communiste mais qui appartient à un groupe médiatique privé, est fière d’exister depuis 100 ans… Pour nous c’est quasiment impossible à comprendre. Mais pour les Russes ça paraît aller de soi. Et c’est ainsi que la Komsomolskaïa Pravda, qui fut un des plus importants relais de la persécution athéiste, publie nombre d’informations religieuses parmi des informations dans les domaines les plus variés…

Les missiles Patriot

Zelensky s’est vanté d’avoir reçu il y a un mois un système Patriot depuis Israël. Il n’a pas dit si c’était un cadeau où s’il l’avait acheté avec notre argent. Mais voici ce qui est apparemment un missile Patriot lancé au-dessus de Kiev pour intercepter un missile russe. On voit clairement le missile américain rater son envol et s’abattre sur la ville.

Moldavie

Selon les résultats officiels des élections législatives moldaves, le parti de Maia Sandu a obtenu 50,2% des voix, et 55 députés. C’est 8 de moins qu’avant, mais elle garde la majorité absolue.

Ce n’a pas été facile. Il a fallu interdire le bloc Victoire d’Ilan Chor, et mettre en prison l’une de ses principales figures, Evghenia Gutul, gouverneur de Gagaouzie, il a fallu interdire de participation deux autres partis in extremis moins de deux jours avant le scrutin, il a fallu intimider en perquisitionnant 250 maisons et arrêter 74 personnes suspectées d’être payées par les Russes, il a fallu déployer plus de 300 bureaux de vote dans les pays occidentaux et seulement 2 en Russie (qui ont fermé avant l’heure alors qu’il y avait la queue dehors), il a fallu tout faire pour empêcher les Moldaves de Transnistrie de voter (barrages sur les ponts du Dniestr levés 20 minutes avant la clôture, 23.000 bulletins de vote imprimés pour 280.000 citoyens moldaves)…

Assurément Maia Sandu a bien mérité de la démocratie européenne. Elle va pouvoir continuer de bénéficier des largesses d’Ursule et faire survivre son pays avec l’argent des contribuables de l’UE.

(A noter : le principal parti d’opposition qui avait encore le droit de présenter des candidats, le « Bloc patriotique », a obtenu 82,35% des voix en Gagaouzie.)

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Pavel Durov a publié hier le texte suivant.

Il y a environ un an, alors que j’étais bloqué à Paris, les services de renseignement français m’ont contacté par l’intermédiaire d’un intermédiaire, me demandant d’aider le gouvernement moldave à censurer certains canaux Telegram avant les élections présidentielles en Moldavie.

Après avoir examiné les canaux signalés par les autorités françaises (et moldaves), nous en avons identifié quelques-uns qui violaient clairement nos règles et nous les avons supprimés. L’intermédiaire m’a ensuite informé qu’en échange de cette coopération, les services de renseignement français diraient « de bonnes choses » à mon sujet au juge qui avait ordonné mon arrestation en août de l’année dernière.

Cela était inacceptable à plusieurs niveaux. Si l’agence a effectivement approché le juge, cela constituait une tentative d’interférence dans le processus judiciaire. Si elle ne l’a pas fait et a simplement prétendu l’avoir fait, alors elle exploitait ma situation juridique en France pour influencer les développements politiques en Europe de l’Est — un schéma que nous avons également observé en Roumanie.

Peu de temps après, l’équipe de Telegram a reçu une deuxième liste de canaux moldaves soi-disant « problématiques ». Contrairement à la première, presque tous ces canaux étaient légitimes et entièrement conformes à nos règles. Leur seul point commun était qu’ils exprimaient des positions politiques déplaisantes pour les gouvernements français et moldave.

Nous avons refusé d’agir sur cette demande.

Telegram est engagé en faveur de la liberté d’expression et ne supprimera pas de contenu pour des raisons politiques. Je continuerai à dénoncer chaque tentative de pression sur Telegram pour censurer notre plateforme. Restez à l’écoute.