
Après la représentation d’une pièce de Nikita Mikhalkov (plus connu pour ses films) au Théâtre national de Belgrade, le patriarche Porphyre de l’Eglise orthodoxe serbe lui a remis la plus haute distinction de l’Eglise, l’ordre de saint Sava de première classe.
Faisant allusion au fait que Mikhalkov a reçu les plus prestigieuses récompenses dans les festivals de cinéma dont il est aujourd’hui banni pour refus de soutenir la russophobie, le patriarche a déclaré :
« Une particularité de la culture et de l’art russes est qu’ils abordent le sens de la vie humaine, et c’est aussi une caractéristique de votre œuvre, dans laquelle le peuple serbe reconnaît l’un des plus grands artistes et créateurs du cinéma et de l’art scénique, non seulement en Russie mais dans le monde entier. Quelqu’un a décidé que, pour votre dignité et votre honnêteté, pour votre témoignage ouvert des valeurs évangéliques orthodoxes, vous ne recevrez plus d’objets en or : palmes, coquilles, ours, lions… Notre Église orthodoxe serbe, reconnaissant en vous un témoin authentique, sain et normal, en accord avec le plan de Dieu pour l’homme – qui est, en fait, un homme universel – a décidé de vous récompenser avec sa plus haute distinction, l’ordre de saint Sava de première classe. »
Mikhalkov a répondu :
« Lorsqu’une personne travaille pour des récompenses, elles ne suffisent jamais. Il existe une icône de la Mère de Dieu, “Joie Inattendue”. Aujourd’hui, je me prosterne devant cette icône pour cette joie inattendue. Je ne considère pas être vraiment digne de cette grande récompense, mais je suis convaincu que le philosophe russe Vassili Rozanov avait raison en disant : Un homme sans foi ne m’intéresse pas. Nous sommes nés pour être intéressants parce que nous croyons. Merci ! »
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