Syrie et Russie

A l’attention de ceux qui répètent la propagande selon laquelle Poutine a subi un grave échec en Syrie (et certains n’hésitent pas à ajouter que c’est le début de la fin pour lui…), voici ce que dit à ce sujet l’actuel homme fort de la Syrie, Ahmad al-Chareh (ex Abou Mohammed al-Joulani), dans une interview à Al-Arabiya :

« La Russie est un pays important, et est considéré comme le deuxième pays le plus puissant du monde. Il y a de profonds intérêts stratégiques entre la Syrie et la Russie. Toutes les armes syriennes sont d’origine russe et de nombreuses centrales électriques sont gérées par des experts russes. Il y a aussi des liens culturels importants entre la Syrie et la Russie. Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie à la façon dont certains le souhaitent. ».


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3 réflexions sur “Syrie et Russie

  1. Et c’est lui-même, juif diplômé de l’École islamique de jurisprudence de Tel-Aviv (selon Hal Turner), chef d’un mouvement (HTS) soutenu par Washington (selon algeriepatriotique), maintenant placé à la tête de la Syrie qui le dit. Nul ne peut le soupçonner de russophllie.

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    • Désolé de porter le même prénom avec le risque de confusion.

      Poutine n’a pas laissé tomber un de ses plus fidèles obligés, qu’il a accueilli chez lui avec les siens, sans des obligations qui peuvent contraindre à faire des choix qu’il n’aurait jamais accepté autrement. La politique c’est l’art du possible.

      Pouvait-il utiliser des troupes si nécessaires en Ukraine pour défendre un régime qui touchait probablement à sa fin, et que l’embargo et la guerre avaient mis à genoux?
      Comme vous le suggérez, la priorité était sûrement la sécurité des bases russes en Méditerranée. Mais je doute qu’un ancien chef d’Al Nosra aie eu la moindre influence dans la décision de ne pas s’en prendre aux bases russes. Ce n’est qu’un pion américain, qui a côtoyé Al Bagdadi, chef de l’état islamique, dans une prison américaine en Irak. Comment a-t-il pu être libéré par eux puis se retrouver cadre d’Al Nosra et maintenant chef des pseudos rebelles armés par la Turquie, et soutenus par Israël et les américains sans la bénédiction de ces derniers?

      Des années d’invasion par une coalition internationale ne sont pas parvenus à obtenir la fin d’Assad alors que la si bienvenue attaque palestinienne du 7 octobre a permis à Israël de mettre le chaos dans toute la région à son profit en passant pour la victime. La Turquie en a profité pour essayer de régler son problème kurde à sa façon.

      Assad et son régime fragile dans un pays exsangue ne pesait pas lourd dans la balance. Poutine n’a pas les moyens de mener deux fronts au bénéfice des USA et d’Israël, mais aussi de la Turquie. En Ukraine, ils sont aussi de la partie contre lui.

      Je pense que Poutine a agi au plus pressé et de façon intelligente. Si nos chefs militaires pouvaient être aussi avisés pour la défense de notre pays.

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