Doru Petruti, directeur de l’institut moldave de marketing et de recherches sociales IMAS, écrit sur sa page Facebook à propos de la population moldave en Moldavie selon le dernier recensement :
D’environ 4,4 millions de personnes il y a 35 ans, elle est passée à 2,4 millions, et si les choses continuent ainsi, la diaspora moldave sera bientôt égale au nombre de ceux qui restent en Moldavie.
Combien de pays dans le monde peuvent se targuer d’un tel … record ?
Non seulement les périodes de gouvernements pro-européens n’ont pas réussi à stopper l’exode (bien qu’ils aient même promis de faire revenir ceux qui sont partis), mais les chiffres de l’émigration ont atteint des records, et le taux de pauvreté est passé de 24,5 % à 31,6 %.
Est-ce que ce ne sont pas un peu trop de shows, un peu trop de drames minables, un peu trop de héros politiques inventés, un peu trop de milliards de dollars et d’euros ? Est-ce que ce ne sont pas trop de moqueries pour la poignée de gens qui restent ici ?
Si l’on en croit la dernière élection présidentielle, c’est la diaspora qui a permis à la Sandu de garder le pouvoir. Les expatriés installés en Occident votent pour que leurs compatriotes restés en Moldavie soient de plus en plus pauvres et cherchent eux aussi à fuir le pays…
Le 3 janvier, Doru Petruti écrivait :
Périodiquement, le gouvernement actuel de Chisinau nous dit « indépendants ». Lors de la précédente « indépendance », le prix du gaz a augmenté de 630 % et celui de l’électricité d’environ 300 %. Il s’en est suivi des accords avec la Russie et les soi-disant autorités transnistriennes. Mais nous étions « indépendants » et prêts à payer le prix de l’indépendance.
Aujourd’hui, nous redevenons « indépendants », après une hausse du prix du gaz et une nouvelle augmentation de 75 % des tarifs de l’électricité. Tout cela conduira à une inflation cumulée d’environ + 80 % pendant le mandat de ce gouvernement.
La seule question qui se pose est de savoir si nous deviendrons encore plus indépendants d’ici les élections législatives. J’attends avec impatience la campagne électorale, lorsque tous les membres du PAS [le parti au pouvoir : Parti Action et Solidarité] annonceront que les tarifs n’augmenteront pas, qu’ils ont déchiré leurs vêtements pour se battre pour l’indépendance…
