L’incendie de l’île d’Amsterdam

Un incendie s’est déclaré mercredi sur l’île française d’Amsterdam, des Terres australes et antarctiques. Les seuls habitants sont les membres du personnel tournant de la station scientifique, qui ont été évacués. Aux dernières nouvelles le feu s’approche des bâtiments de la station, qui risque fort de disparaître dans les flammes avec toutes ses installations.

L’origine de l’incendie est inconnu. Mais l’AFP conclut ainsi une de ses dépêches :

Elle est l’île la moins au sud des Australes, qui comprennent également Crozet et Kerguelen. Son climat est donc plus tempéré et il n’y a pas d’eau sur l’île, favorisant une végétation plus sèche « plus propice » aux incendies.

Mais cette « végétation plus sèche » et anarchique est récente, et cet incendie, comme tant d’autres ces temps-ci, est le fruit de l’idéologie pseudo-écologique. En 1871, une famille de La Réunion s’était installée sur l’île pour élever des bovins. Mais les conditions de vie étaient trop dures, et la famille est repartie six mois plus tard, laissant sur place leurs cinq bêtes. Il faut croire que les conditions de vie, sur une île australe et « sans eau », n’étaient pas si défavorables pour les bovins, puisqu’un siècle plus tard ils étaient environ 2.000… Alors, pour « préserver l’environnement » (car contrairement au castor, la vache, même retournée à l’état sauvage, n’a pas droit au titre d’« ingénieur des écosystèmes »), on éradiqua une bonne partie du troupeau et on cantonna les survivants dans une parcelle close. Puis en 2007 on décida de supprimer toutes les bêtes, afin que les terres puissent être « recolonisées par les plantes endémiques ». Cela a peu à peu fonctionné… jusqu’à ce que tout crame.

J’avais signalé en juillet 2022 ce phénomène spectaculaire de l’incendie dans les monts d’Arrée, où les terrains appartenant à l’Etat avaient entièrement brûlé, et où les terrains de l’élevage de bœufs Angus étaient restés intacts, le feu s’arrêtant net à la clôture.

Nombre de feux sont dûs à l’idéologie pseudo-écolo, celle-là même qui est désormais au pouvoir et qui interdit au paysan de démanteler un barrage de castor. Elle interdit aussi de nettoyer les taillis sous prétexte de préserver la « biodiversité », et les broussailles qui naguère étaient enlevées sont aujourd’hui les allume-feu de la nature. Ainsi que les très précieuses « plantes endémiques » des terres australes qu’il faut absolument préserver sans qu’on sache pourquoi.


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6 réflexions sur “L’incendie de l’île d’Amsterdam

  1. Au fond, si je lis bien, même un siècle après l’occupation de ces terres australes françaises par des centaines de vaches, les plantes endémiques étaient toujours présentes. Que je sache, les troupeaux ne déracinent pas, leurs déjections n’empoisonnent aucunement les sols et, de plus, eur présence évite l’embrasement des végétaux. Ainsi, on marcherait une fois de plus sur la tête pour faire plaisir à des personnes problématiques (je n’ai aucune compétence psychiatrique, mais je subodore, peut-être à faux, des esprits aussi dérangés que celui des négateurs du sexe biologique !!!).

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    • «  il n’y a pas d’eau sur l’île » Encore un « expert » qui a pondu cette phrase?

      2000 vaches ont probablement bu de l’eau de mer. Il y a 1200 mm de pluie par an, il n’y a peut-être pas de sources d’eau douce, mais sûrement des étangs dans les dépression volcaniques et les tourbières sont très étendues. Les feux de tourbe sont courants.

      Une vache « civilisée » consomme de 40 à 100 litres d’eau par jour selon température et vent. Je pense qu’ils les ont liquidées parce qu’elles produisaient du méthane, hautement inflammable. Les cinglés climato-terroristes peuvent nous faire gober n’importe quoi pour imposer leurs folies « woke »

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      • En moyennant, ces 2000 bovins consommaient 51 millions de
        litres par an. Soit un cube de 37 mètres de côté. S’il tombe 1200mm/an sur les
        58 km carrés de l’île, on récupère 70 mètres cubes d’eau.

        Largement de quoi diluer l’anisette des vingt scientifiques vivant sur
        l’île.

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  2. Les boeufs Angus des monts d’Arrée ont du conscieusement manger les paturages à longueur de journée et faire le travail que l’Etat ne veut plus faire sans lui coûter un sou.
    Pour les escrolos, le double scandale étant de faire travailler des animaux et de ne pas faire intervenir l’Etat au coût faramineux pour mal faire et beaucoup plus cher, mais dans les normes progressistes.

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  3. La liquidation des vaches de l’île d’Amsterdam est un vrai scandale exécuté en catimini.

    En 150 ans, ces bêtes, croisement sauvages de bretonnes pie noir, de brunes des Alpes et de Jersiaises s’étaient parfaitement adaptées au climat local.

    Il y a avait eu de vifs débats en 2009 lors de la décision de leur abattage administratif.

    C’était même remonté jusqu’au sénat dans l’indifférence la plus totale.

    L’Inra s’était opposé aux scientifiques extrémistes des TAAF, sans résultat, pour préserver ce patrimoine génétique de premier choix, quitte à les transplanter à la Réunion.

    Mes profs de l’école d’Agriculture étaient révoltés.

    Quelques années plus tard, rebelote, à l’île longue aux Kerguelen :

    Il existait un magnifique troupeau de moutons de la race Bizet qui servait de garde-manger aux Taafien et à tout le monde, mais quelques écologistes ont décidé de liquidé le troupeau. je ne sais si le berger a suvécu à ce crève-coeur.

    Et après extermination du troupeau, ils se rendent compte que l’herbe semée il y a 60 ans pousse trop vite. Pour les salmonidés, ils pourront se brosser pour massacrer les truites introduites dans les années 50, qui font la joie des hivernants pêcheurs et ont joyeusement colonisé les torrents et les lacs.

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