Saint Jean Bosco

Pour l’éducation de ses jeunes, Don Bosco utilisait beaucoup la musique. Dès son enfance, il aimait chanter. Comme il avait une belle voix, M. Roberto, premier chantre de la paroisse, lui enseigna le chant solennel. En quelques mois, Jean put monter sur la tribune et exécuter des morceaux de chant avec d’excellents résultats. En même temps, il commença à jouer de l’épinette, instrument à cordes pincées avec clavier, et du violon.

Prêtre à Turin, il fit le maître de musique de ses premiers oratoriens, formant peu à peu de véritables chorales qui attiraient la sympathie des auditeurs par leurs chants.

Après l’ouverture de l’internat, il créa une école de chant grégorien et, au bout de quelque temps, il emmenait ses petits chanteurs dans les églises de la ville et de l’extérieur de Turin pour y interpréter leur répertoire.

Il composa lui-même des chants sacrés, comme celui à l’Enfant Jésus : « Ah ! chantons au son de la jubilation… ». Il lança également certains de ses disciples dans l’étude de la musique, parmi lesquels Don Giovanni Cagliero, qui devint plus tard célèbre pour ses créations musicales, gagnant l’estime des experts. En 1855, Don Bosco créa la première fanfare instrumentale de l’Oratoire.

Mais Don Bosco ne se contentait pas de l’à peu près ! Dès les années 1860, il inséra dans l’un de ses Règlements un chapitre sur les cours du soir de musique, où il dit, entre autres, ceci :

 « On exige de chaque élève musicien la promesse formelle de ne pas aller chanter ou jouer dans les théâtres publics, ni dans aucun autre divertissement où la religion et la morale pourraient être compromises. »

À un religieux français qui avait fondé un Oratoire festif et qui lui demandait s’il convenait d’enseigner la musique aux garçons, il répondit : « Un Oratoire sans musique, c’est comme un corps sans âme ! »

Don Bosco parlait assez bien le français, mais avec une certaine liberté de grammaire et d’expression. À cet égard, une de ses réponses sur la musique des garçons est restée célèbre. L’abbé L. Mendre de Marseille, curé de la paroisse Saint-Joseph, l’aimait beaucoup. Un jour, il était assis à côté de lui lors d’un spectacle à l’Oratoire Saint-Léon. Les petits musiciens faisaient de temps en temps un couac. L’abbé, qui s’y connaissait en musique, bouillonnait et sursautait à chaque fausse note. Don Bosco lui chuchota à l’oreille en français : « Monsieur Mendre, la musique de les enfants elle s’écoute avec le cœur et non avec les oreilles. » L’abbé se rappellera par la suite d’innombrables fois cette réponse, qui révélait la sagesse et la bonté de Don Bosco.

P. Natale CERRATO


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