Surprise en Lettonie : aux élections municipales, le parti « populiste pro-russe » Lettonie d’abord (LPV) est arrivé en tête à Riga avec 18,1% des voix, devant les partis russophobes de gauche, de droite et du centre. Ça ne passe pas inaperçu, parce que le tiers des habitants de la Lettonie habitent la capitale, qui génère la moitié du PIB du pays. Le maire a des pouvoirs étendus et peut influer sur la politique nationale, voire internationale.
Mais Ainārs Šlesers, le chef du parti LPV, n’a guère de chance de devenir maire, car dans les démocraties de l’UE le « cordon sanitaire » permet à la gauche et à la droite de s’allier pour empêcher la démocratie de s’exprimer.
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Le député letton Aleksey Roslikov a été expulsé du Parlement le 5 juin après avoir critiqué, à la tribune, un nouveau projet de loi de persécution de la langue russe. Il avait terminé son intervention en russe et en faisant un bras d’honneur.
Hier, le Service de sécurité d’Etat de Lettonie a ouvert une enquête criminelle à l’encontre d’Aleksey Roslikov pour « incitation à la haine ethnique » et « assistance à l’Etat agresseur ». Sic.
Interrogé sur cette affaire, le porte -parole de la présidence russe Dmitri Peskov a répondu qu’il s’agissait à l’évidence d’une chasse aux sorcières. Il a ajouté : « C’est une tendance très dangereuse, car la société et les cercles politiques sont obsédés par la russophobie. La russophobie prend littéralement le pas sur le bon sens. Ces pays sont dangereux en eux-mêmes et pour eux-mêmes. » Quant à Aleksey Roslikov, dit Peskov, la Russie ne peut rien pour lui tant qu’il est en Lettonie, mais s’il réussit à s’échapper la Russie saura l’accueillir.
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S’il pouvaient inaugurer un cimetière pour enterrer dignement les leurs…
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