Les guerres d’Ubu

Dans une interview à Bild, le commandant en chef des forces de l’OTAN en Europe, Alexus Grinkevich, déclare que les Occidentaux n’ont que 18 mois pour se préparer à une double frappe simultanée : des frappes coordonnées de la Chine à Taïwan et de la Russie en Europe occidentale.

Bild ajoute que l’inquiétude grandit dans les cercles gouvernementaux allemands : « le scénario d’une attaque russe contre un petit État membre de l’OTAN n’est pas exclu ».

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Le général Chris Donahue, commandant en chef de l’Armée américaine Europe-Afrique, affirme que l’OTAN pourrait conquérir rapidement Kaliningrad.

On ne savait pas que l’OTAN était une force de conquête…

Après avoir fait le compte de ce que l’OTAN peut envoyer rapidement à Kaliningrad et de ce qui les attend sur place, un observateur conclut :

Ou bien Donahue bluffe ou bien il est idiot, et sons staff est incompétent : quelqu’un avec son niveau supposé d’expertise ne devrait même pas avoir besoin d’être briefé sur un dispositif militaire aussi élémentaire, et encore moins se tromper aussi lourdement sur les conclusions à en tirer. Quoi qu’il en soit, je suis sûr que le commandant russe à Kaliningrad a levé les yeux au ciel…

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La Revue nationale stratégique 2025 commence par un laïus de Macron affirmant que la « première constante » du « dérèglement du monde » est « la permanence d’une menace russe, aux frontières de l’Europe, une menace durable, qui s’organise, se prépare, et à laquelle nous devrons être capables de faire face à l’avenir. »

De ce fait, disent nos experts militaires, d’ici 2030, la France doit être « réarmée, matériellement et moralement, pour prévenir, faire face et gagner avec ses alliés une guerre majeure de haute intensité dans le voisinage de l’Europe».

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A jet continu il s’agit de propager la psychose de la guerre, sans aucune autre raison que de maintenir les peuples dans un état de peur constante et donc de soumission.


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3 réflexions sur “Les guerres d’Ubu

  1. Toutes ces déclarations martiales et destinées à angoisser ont certainement une utilité, en plus d’avoir une origine commune.
    Sur le papier, nos armées sont incapables de faire face à un conflit de haute intensité, qu’elles n’ont pas connues depuis la guerre d’Indochine. Elles n’y sont plus formées et en ont perdu l’expérience, ce qui est le plus handicapant. On n’apprend pas ça dans les manuels et les stages, il faut l’expérience acquise des anciens transmise aux plus jeunes et aller sur le terrain la mettre en pratique. En face, ils l’ont depuis trois ans et s’améliorent tous les jours en plus de réorganiser leur armée, regonfler leur stocks, et se motiver contre notre agressivité.

    Tous ces généraux le savent pertinemment et j’espère que notre école de guerre tire profit du conflit en Ukraine pour l’enseigner aux futurs chefs de corps de notre armée. Au moins, ce désastre servirait à quelque chose.

    On peut remarquer plusieurs choses, à commencer par le matraquage de catastrophisme et de danger, comme pour l’épidémie du virus de la mort qui tue. Cette peur matraquée à longueur de jour ainsi que des informations mensongères sur les traitements, la gravité du virus et l’accès aux soins, ainsi que l’absence de tout débat démocratique par le recours à la situation de guerre, n’ont pas eu de mal à provoquer l’apathie et la soumission des français.
    On peut facilement imaginer, car là on a déjà l’expérience de la méthode, que ces moyens servent à obtenir la passivité et l’obéissance au pouvoir qui fera passer pour des mauvais citoyens, des lâches voire des traîtres, ceux qui oseront demander des comptes. Cela a été fait avec la farce tragique covidesque.
    Les médias sont solidement tenus, alors que rien que le discours unique sur tous les sujets devrait inquiéter n’importe qui. Des sanctions légales, fermetures de comptes bancaires, de réseaux sociaux, une diffamation permanente contre les opposants, ont déjà commencés. Si demain les donneurs d’ordre de New-York ou Bruxelles décidaient d’une attaque concertée contre la Russie, il y en a déjà eu mais limités comme le pont de Kertch, qui n’a pu être réalisée que grâce aux services occidentaux, ou des bases de bombardiers stratégiques en Sibérie, ou certains parlent de l’aide des français. Mais une attaque impliquant des matériels et des militaires français pourrait être considérée comme un acte de guerre entrainant une réplique russe et une obligation à la solidarité des troupes otanesques.

    Des commentateurs s’interrogent sur la motivation de l’implication du chef d’état major des armées françaises à défendre des positions politiques, il est soumis au devoir de réserve, en faisant des affirmations mensongères relevées par des commentateurs favorables à Macron. On peut penser qu’il a agi sur commande pour couvrir son patron, qui devrait être le peuple français, ce qui démontre qu’un bon officier au commandement d’un régiment peut être un larbin servile une fois dans un rôle politique.

    Trump a dit qu’il était prêt à fournir du matériel américain aux européens sommés de renforcer l’arsenal ukrainien et le leur pour soutenir une guerre. Ce ne serait donc plus une guerre de défense d’un des membres selon le statut de l’OTAN, l’Ukraine n’en fait pas partie, mais une déclaration de guerre américaine à la Russie par l’intermédiaire des armées européennes.

    Même si la réalité du terrain militaire ne laisse aucun doute sur la victoire russe, et la défaite européenne, il faut prendre au sérieux les traineurs de sabre qui sont envoyés annoncer les volontés de nos dirigeants.

    Et pendant ce temps-là, notre souveraineté part en dentelle, nos forces de police nont plus aucune autorité sur le territoire, le pouvoir ne sait plus être féroce qu’avec les français qui ne se soumettent pas, qu’il faut vingt mille policiers pour assurer la sécurité d’un match de balle au pied destiné à amuser le bulot soumis, et que cela ne suffit même pas.

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  2. Vous avez raison, la Russie remplace le sars-cov2 pour foutre la trouille au pékin moyen.

    Tout cela est très bien contrôlé par la tribu et le gouvernement mondial est à nos portes. Mais la tribu qui croit tout contrôler n’est pas à l’abri d’un fou qui appuie sur le bouton rouge.

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  3. Oh, que vous écrivez vrai ! Pas trop loin, à l’ère des missiles hypersoniques, c’est la Communauté plus sûrement qui pourrait, elle à bout, déclencher la guerre nucléaire en appuyant sur le bouton (doctrine Samson) ; alors que Dieu nous garde !

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