A Tyro, sur le lac de Bolsène en Toscane, sainte Christine, vierge et martyre. Devenue Chrétienne, elle brisa les idoles d’or et d’argent de son père et en distribua les morceaux aux pauvres : son père ordonna de la déchirer à coups de fouet, de la tourmenter par les supplices les plus cruels, et de la jeter dans le lac, une grosse pierre au cou ; mais un Ange la délivra. Plus tard, un autre juge ayant succédé à son père, elle subit avec constance de plus grandes cruautés ; enfin sous le préfet Julien, après avoir été jetée dans une fournaise ardente, où elle demeura cinq jours sans éprouver de mal, après avoir, par la puissance du Christ, triomphé des serpents, elle eut la langue coupée, fut percée de flèches, et parvint ainsi au terme de son martyre.
Le martyrologe romain a gardé quelques traits du martyre de la « sainte mégalomartyre » Christine de Tyr, qui est célébrée ce jour dans le calendrier byzantin. En fait on ne sait rien de ces deux saintes, sinon que l’une d’elles a été martyrisée à Tyr en Phénicie, et l’autre à Bolsène, en Italie. Pour tenter d’en faire une seule, le martyrologe a inventé une île de « Tyro »… Mais il y a bien un tombeau de sainte Christine de Bolsène à Bolsène, et un tombeau de sainte Christine de Tyr à… Venise. (J’avais fait le point en 2020.)

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