On fait mémoire de saint Tiburce et de sainte Suzanne, les deux premiers saints nommés au martyrologe.
Plus loin on lit :
A Evreux, en Gaule, saint Taurin évêque. Ordonné évêque de cette ville par le pape saint Clément, il y propagea la Foi Chrétienne par la prédication de l’évangile, et entreprit dans ce but de nombreux travaux ; il s’endormit dans le Seigneur, renommé par l’éclat de ses miracles.
A Cambrai, en France, saint Géry, évêque et confesseur.
Selon la vie de saint Taurin écrite par le moine Déodat au IXe siècle, Taurin fut baptisé et ordonné par le pape Clément qui l’envoya en Gaule dans la région d’Evreux, tandis que son frère Géry était envoyé à Cambrai. Naturellement le récit, stéréotypé, commence par l’apparition d’un ange à la mère de Taurin, et se poursuit par une multitude de miracles. En fait Taurin fut le premier évêque d’Evreux, mais à la fin du IVe et au début du Ve siècle. Son successeur saint Gaud est attesté en 461. Il n’a donc pas pu connaître saint Clément, mort en 97. Quant à saint Géry, s’il est voisin de Taurin sur le martyrologe, il est mort deux siècles après son « frère ».
Lorsque saint Taurin arriva à Evreux il dut combattre le démon qui l’attaqua sous la forme d’un lion, puis d’un ours, puis d’un buffle. Il détruisit la statue et les objets du culte d’une déesse que Déodat appelle « Diane », et fit de son temple une église dédiée à la Sainte Vierge. Elle fut détruite lors de la Révolution française…
La châsse contenant les reliques de saint Taurin, réalisée au XIIIe siècle, échappa en 1793 à la réquisition des métaux précieux et réapparut après la Révolution. Elle se trouve dans l’église… Saint-Taurin.
Addendum. La châsse serait aujourd’hui au musée (voir commentaire). Avec les reliques dedans ?…

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Malheureusement, la chasse de saint Taurin ne se trouverait plus dans l’église du même nom, mais au musée de la ville (voir photo) :
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La châsse se trouve effectivement au musée (ancien palais épiscopal) en toute illégalité mais officiellement pour manque de sécurité dans l’église ; le précédent archiprêtre s’était pourtant démené pour la faire revenir. Le chantier de restauration de l’église abbatiale (Saint-Taurin était une abbaye bénédictine et royale jusqu’à la Révolution) a commencé cet hiver et prendra plusieurs années ; la tour-lanterne sera même démontée et remontée ! Le maire, Guy Lefranc, a annoncé qu’une chapelle sécurisée accueillerait de nouveau la châsse ainsi qu’en bonus, plusieurs merveilles religieuses du musée municipal : Deo gratias. Inutile de dire combien rage le camp d’en face, notamment les services habilités à confisquer à l’Eglise ses joyaux.
Quant aux reliques du Saint (mêlées à celles de son successeur et « Inventeur » saint Laudulphe, mort au VIe s. et fêté le 13 août), elles sont déposées au Trésor de la cathédrale à chaque fois que la châsse quitte l’église, et cela arrive souvent puisqu’elle est promenée à travers le monde pour être admirée : il faut dire qu’il s’agit en France de l’un des rares pièces d’orfévrerie de cette ampleur nous venant du siècle de saint Louis (canonisé le… 11 août 1297) qui non seulement est représenté sur la châsse, portant la Sainte Couronne d’épines (dont la Susception est célébrée à Paris le… 11 août), mais qui put lui-même l’admirer et vénérer lors de son passage dans cette église abbatiale le 19 octobre 1259 pour le sacre épiscopal de son garde des sceaux, Raoul III de Grosparmy. Celui-ci mourra devant Tunis en la vigile de saint Taurin (10 août) 1270, quinze jours avant son roi.
Source : N° 215 (juin 2025) de « Connaissance de l’Eure » (https://societe-libre-eure.fr/)
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Merci pour ces intéressantes précisions. Bonne fête aux Laudulphe, c’est un prénom qu’on devrait mettre à la mode, cela changerait des Mohammed, Mustafa et autres Ali.
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Tout à fait, d’autant qu’il y en a pour tous les goûts : Laudulphe, Laud, Loul et Landulfe. Que demande le peuple (françois) ?
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