Maia Sandu a fait une déclaration solennelle à la télévision :
« Chers concitoyens, le danger est grand, mais notre force doit être encore plus grande. Soyons dignes de notre Moldavie. Ne la vendons pas à des voleurs et ne permettons pas à d’autres de la vendre. Dimanche, montrons à tous que la Moldavie n’est pas un bout de terre que l’on peut vendre ou acheter pour trois pièces d’argent, mais notre patrie sacrée. »
Normalement, le prix de la trahison, c’est 30 pièces d’argent, mais la Moldavie est tellement pauvre que trois suffisent bien.
Et elle a averti que « la victoire des forces pro-russes menacerait la souveraineté du pays et pourrait ouvrir la voie à une invasion russe de la région d’Odessa ». Sic. Elle a donc exhorté les Moldaves de la diaspora (celle qui est en Europe occidentale, évidemment, qui a permis sa réélection, pas celle de Russie) à voter en masse pour son parti.
Avant cette déclaration, elle a fait perquisitionner 250 maisons et arrêter 74 personnes, accusées d’avoir été payées par les Russes pour aller s’entraîner en Serbie et provoquer des émeutes après les élections…
Le chef du parti Șor et de la coalition Victoire est réfugié en Russie. Evguenia Gutsul, gouverneur de Gagaouzie et personnalité de la même coalition, est toujours en prison (pour irrégularité de comptes de campagne…).
Les troupes de l’OTAN veillent à la bonne marche de la démocratie à sens unique. Ci-dessous une photo de soldats français, prise dans une station-service à 70 km de la Transnistrie. (La Moldavie est théoriquement un Etat neutre qui ne fait partie de l’OTAN.)

Depuis trois ans les soldats de l’OTAN sont partout et indisposent de plus en plus la population. Il n’est pas exclu que la Sandu en fasse trop et que ses concitoyens utilisent mal leur bulletin de vote. Ce serait au grand dam de Macron, Merz et Tusk qui sont allés il y a trois semaines à Chisinau faire de la non-ingérence active au nom de l’UE…
*
Exemple de la folie européiste russophobe, Siegfried Mureșan, député européen de Roumanie, PPE :
« Si la Moldavie gagne, l’Europe gagne. Si la Moldavie perd, nous perdons tous.
Dimanche, les Moldaves votent non seulement pour leur pays, mais pour la sécurité de toute l’UE. »
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Il me semble que c’est Ilan Șor le fondateur du parti Șor et son cursus est intéressant à découvrir…
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« faire de la non-ingérence active » 🙂
Vous avez le sens de la formule, c’est certain. Je ne les relève pas toutes, mais celle-ci est excellente++
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Je me suis souvent demandé ce qui pouvait motiver des militaires français à accepter de participer à ce qui ressemble à une guerre froide qui promet de devenir chaude dans peu de temps si les occidentaux chauffent un peu trop les russes.
Je crois d’abord qu’il y a le principe d’obéissance aux ordres dont Milgram a démontré que peu de personnes sont capables de refuser un ordre venant d’un supérieur, à fortiori d’une chaine hiérarchique comme l’armée avec une pression permanente du politique et des médias.https://www.gymnasedumanagement.fr/soumission-a-l-autorite-la-celebre-experience-de-milgram/
Ils ont signés un engagement et sont entrés dans une communauté formée à la guerre avec un but et des moyens. il suffit de supplanter comme but la défense de la nation et du peuple français pour pouvoir diriger les compétences et l’obéissance du soldat vers une autre cause. Je pense à un général de Légion récemment à la retraite que je connais qui m’a dit dès que j’ai parlé de l’Ukraine « guerre de l’OTAN. » Et les officiers français savent à quoi s’en tenir même si certains ont choisis la servitude ou croient toujours à l’alliance occidentale, quel que soit l’adversaire en face.
Il y a l’intérêt d’utiliser les compétences acquises, et d’en acquérir d’autres, pour un militaire professionnel n’est-ce pas le but de son engagement?
Il y a aussi, de plus en plus répandu, l’engagement pour faire carrière et gagner sa vie. Le départ sur un théâtre d’engagement, ce sont des primes non négligeables, des promotions et une médaille assurée au retour.
A ces militaires, dont je ne met nullement en doute l’honnêteté, il suffit de trouver un prétexte convainquant pour partir sans remords.
Ce que je crains pour eux, en dehors des quatre planches pour rentrer au pays, c’est la désillusion et le choc d’une vraie guerre avec un ennemi hors norme que même les anciens des régiments n’ont pas connus.
Tout ça pour servir les intérêts de financiers et de lobbys hostiles à notre pays.
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J’ai vu plus de gens brillant dans l’entreprise ou dans les hôpitaux qu’à l’armée. En théorie peut-être mais en pratique… Pour trouver un officier supérieur ou général intelligent et cultivé, il faut marcher le vendredi 13 du pied gauche dans quelque chose.
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C’est très excessif comme propos et injuste.
Certes, l’armée ne sollicite pas l’esprit d’entreprise ni la prise de risque dans les décisions, la chaine hiérarchique et l’administration ont parfois tendance à neutraliser les talents, mais il faut des gens compétents pour faire fonctionner une armée. Et à tous les niveaux.
On peut juger que certains se contentent de fonctionner et d’obéir mais pour éviter les catastrophes il se trouvera toujours quelqu’un qui aura l’oeil et l’intelligence.
Mais que demande le pouvoir politique aux militaires?
Il peut y avoir un esprit formaté par les décisions qui leur sont imposées, mais les cadres de l’armée sont souvent des gens brillants, peut-être parfois mal utilisés ou à contre emploi. D’ailleurs, l’armée russe ne connaissait pas les sous officiers alors qu’en France ce sont eux qui assurent le service et peuvent réparer les erreurs de commandement.
La docilité voire la servilité au pouvoir politique me paraissent plus problématiques, la plupart obéissent et les plus rampants sont prêts à n’importe quoi pour plaire et assurer leur plan de carrière.
il suffit de regarder les gros médias pour comprendre que la soupe rend certains généraux ou colonels plus courtisans que chefs de guerre.
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