Célébration du 25e anniversaire du monastère Saint Dimitri de Ceadîr-Lunga, en Gagaouzie, ce matin.
En 1972 les autorités soviétiques avaient fait sauter l’église Saint-Dimitri de Ceadîr-Lunga, la deuxième ville de Gagaouzie. Dmitri Kirioğlu, 14 ans, avait sauvé deux icônes des décombres. Dmitri s’en alla ensuite étudier à l’Académie de théologie de Moscou, puis, devenu prêtre, il retourna chez lui. En 1988 il récolta des centaines de signatures pour demander au præsidium du soviet suprême l’autorisation de construire une église. L’autorisation fut donnée (c’était sous Gorbatchev), mais en périphérie de la ville. Il fit construire l’église et peignit lui-même les murs. En 2000, l’Eglise orthodoxe russe décida de transformer les lieux en monastère féminin. L’un des deux autels est dédié à saint Dimitri, dont c’est la fête aujourd’hui dans le calendrier russe.
On remarquera que la liturgie de l’Eglise orthodoxe russe, dans cette province autonome de la Moldavie, dont la population est d’origine turque, est partiellement en slavon, mais surtout en… grec (avec un chœur remarquable, cf. par exemple l’hymne des chérubins, à 1h02’20, ou « Nous te chantons, nous te bénissons… », à 1h37’20 par le chantre, le mégalynaire à 1h39’58).
Il y a une ordination sacerdotale, à partir de 1h14, et une ordination diaconale après la consécration à partir de 1h45.
A 2h16’40, la communion des petits enfants (ils ont l’habitude, ils baisent tous le pied du calice), et à 2h19 la communion d’un bébé (il faut enlever la totoche).
Sinon, Evguenia Gutsul, gouverneur de Gagaouzie, est toujours en prison…
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