Mercredi des quatre temps de l’Avent

La messe de ce jour est marquée par l’évangile de l’Annonciation. Et au moyen âge cet évangile fut de plus en plus solennisé, comme la célébration d’une autre fête de l’Annonciation. Cela commença dans les monastères, où l’on chanta l’évangile à la fin des matines avec la même solennité qu’à la messe (alors que normalement on n’en disait que les premiers mots), et l’abbé devait délivrer un sermon (d’où les quatre sermons « sur Missus est » de saint Bernard). Puis au XVe siècle cette solennisation gagna la messe, où l’on chantait l’évangile à plusieurs voix, comme la Passion, et parfois avec une véritable mise en scène, comme à la cathédrale de Tournai.

Comme nous sommes le 17, c’est la première des « féries majeures », avec leurs antiennes propres, et la première antienne O du Magnificat. Par les moines du Barroux :

O Sapiéntia, quæ ex ore Altíssimi prodiísti, attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ

O Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez pour nous enseigner la voie de la prudence.

Sur les antiennes O, voir ici.


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