Nous savons que dans la démocratie française, dans la démocratie de l’UE, les médias russes sont interdits. Les médias sont interdits de diffusion, et leurs journalistes sont bannis de toutes les conférences de presse.
Or au cours de la séance annuelle de questions-réponses de Vladimir Poutine (c’était hier, pendant quatre heures et demie), on a vu un journaliste de LCI poser une question. LCI est la chaîne la plus caricaturalement russophobe du paysage audiovisuel français, et ses journalistes peuvent poser des questions à Poutine…
A propos du « chercheur » Vinatier, c’est un diplomate autoproclamé agissant dans l’ombre pour la très discrète organisation suisse Centre pour le dialogue humanitaire. Il allait tous les mois en Russie, et il a été arrêté parce qu’il ne s’était pas inscrit comme agent étranger, ce que doit faire toute personne ayant une activité politique ou diffusant de l’information sur le territoire russe et bénéficiant d’un soutien étranger ou se trouvant sous influence étrangère, ce qui est clairement son cas.
Il a été condamné le 14 octobre 2024 à trois ans de prison, et il est le premier étranger à tomber sous le coup de cette loi. Sa condamnation a été maintenue en appel, mais il pourrait désormais faire l’objet d’une libération conditionnelle, et Poutine pourrait sauter sur l’occasion. Mais l’enquête s’est poursuivie et en août dernier il a été de nouveau inculpé, pour avoir collecté « des informations militaires et techniques qui peuvent être utilisées par des services de renseignement étrangers à l’encontre de la sécurité de la Russie ». Le procès doit avoir lieu fin février 2026. Son employeur, le « Centre pour le dialogue humanitaire », ne répond à aucune question…
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