La région de Moscou agit pour la vie

A l’initiative du patriarche Cyrille, le parlement régional de Moscou a adopté le 4 décembre une loi qui prévoit « des mesures sociales et médicales visant à créer dans la région un environnement propice à la préservation de la grossesse et à l’affirmation des valeurs familiales traditionnelles. »

« L’adoption de cette loi est une réponse concrète et opportune à l’instruction de Sa Sainteté le Patriarche. En créant des centres de soutien, l’État assume le rôle de défenseur de la vie et d’aide aux femmes qui se trouvent en situation de crise, a commenté le père Vasily Losev, chef du secrétariat du Conseil mondial du peuple russe. Au total, 28 régions de Russie ont adopté des lois interdisant la coercition à l’avortement. Parmi elles, la région de Moscou est devenue la première entité fédérale à prendre les mesures les plus étendues, en mettant en place un système complet de mesures visant à protéger la vie humaine et à soutenir la maternité, qui incarne les principes de protection de la maternité et de responsabilité envers les générations futures inscrits dans la Constitution russe. »

Le président du parlement régional, Igor Bryntsalov, a indiqué que parmi les principales dispositions de la nouvelle loi figurent :

  • la création de centres de soutien médical et social pour les femmes enceintes
  • l’introduction de modules de discours spéciaux pour les médecins afin de leur inculquer une attitude positive à l’égard de l’accouchement
  • l’obligation d’informer les femmes des risques et des conséquences de l’avortement sur la santé.

Selon lui, la loi accorde une attention particulière à la lutte contre la coercition à l’avortement, entendue comme la persuasion, la corruption ou la tromperie.

L’adoption de la loi est considérée comme une mesure concrète dans la mise en œuvre de la résolution du XXVIIe Conseil mondial du peuple russe (CMPR), qui s’est tenu les 18 et 19 novembre.

Le projet de loi a été préparé par la Commission patriarcale pour la protection de la famille, de la maternité et de l’enfance, avec la participation de la branche régionale du CMPR dans la région de Moscou et du service juridique de la métropole de Moscou, avec le soutien du gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov, et du vicaire patriarcal, le métropolite Pavel de Kroutitsi et Kolomna.

Image du Conseil mondial du peuple russe.

L’euthanasie au Canada

Le gouvernement du Canada a publié son sixième rapport annuel sur l’euthanasie légale, dite « aide médicale à mourir » (AMM), pour l’année 2024 : 16.499 personnes ont été tuées de cette façon l’année dernière. Un chiffre en augmentation de 6,9% par rapport à 2023.

Le texte rappelle et souligne que « l’AMM n’est pas classée comme cause de décès par l’Organisation mondiale de la santé ». Car c’est « un service de santé fourni dans le cadre de soins de fin de vie ou complexes auquel une personne peut accéder dans des circonstances très limitées ». Mais de moins en moins limitées. D’ailleurs on ne voit pas pourquoi il faudrait limiter un « service de santé »…

Au Canada, deux « voies » sont prévues pour demander l’« aide médicale à mourir ». Il y a la « voie 1 » si la mort est « raisonnablement prévisible » (sic) ou la « voie 2 » si elle ne l’est pas du tout : la « voie 2 » a été mise en place en 2021 pour pouvoir tuer des gens qui ne sont pas malades.

En 2024, 95,6% des cas d’AMM relevaient de la voie 1, et 4,4% de la voie 2. Mais le taux de croissance est nettement supérieur pour la seconde voie : 17,1% entre 2023 et 2024. Il s’agit en majorité des femmes et déclarant une situation de handicap à 61,5%, ont témoigné souffrir de solitude ou d’isolement pour 44,7% d’entre elles et craindre d’être perçues comme une « charge » pour leur famille, amis ou proches aidants, pour plus de la moitié.

« Santé Canada continuera de travailler avec les systèmes de santé provinciaux et territoriaux, les experts, les intervenants, les partenaires autochtones et les membres du public afin de s’assurer que l’AMM soit administrée de façon sécuritaire, appropriée, respectueuse, inclusive et fondée sur la dignité humaine », déclare Marjorie Michel, ministre de la Santé… Ce qui fait au moins cinq diaboliques et inhumains mensonges en une seule phrase.

Les pervers

Le gouvernement britannique a interdit l’usage des bloqueurs de puberté censés permettre aux enfants de « changer de genre ». Mais des « essais cliniques encadrés » sont possibles. Le King’s College de Londres va donc entreprendre un « essai clinique » sur une centaine d’enfants…

La responsable du projet reconnaît que les effets négatifs possibles « incluent des impacts sur la fertilité, le développement neurologique et la structure osseuse ». Mais c’est l’idéologie transgenre qui prime : les traitements sont censés réduire l’anxiété et la dépression, en « alignant mieux le corps sur l’identité ressentie ».

Intéressant référendum slovène

« Soutenez-vous l’entrée en vigueur de la loi sur la fin de vie assistée, qui a été approuvée par le Parlement le 24 juillet 2025 ? »

Telle était la question du référendum organisé hier en Slovénie. La réponse est non à 53%.

Ce résultat est intéressant, car il montre un revirement certain de l’opinion publique.

La loi avait été adoptée à une très large majorité de 50 voix contre 10. Elle avait été précédée par un référendum qui avait donné 55% en faveur du « suicide assisté ».

La loi votée devait entrer en vigueur ces jours-ci. Mais un groupe soutenu par l’Eglise catholique a rassemblé plus de 40.000 signatures permettant de bloquer le texte et d’organiser un nouveau référendum.

Naturellement, le dernier sondage donnait le oui à 54,3%. Mais le résultat est un non à 53%.

La loi est donc bloquée pour un an. Après, on recommence…

Le veto du prince Albert

Le 15 mai dernier, le Conseil national de Monaco avait voté par 19 voix contre 2 une proposition de loi visant à légaliser l’avortement jusqu’à la 12e semaine de grossesse.

Le 18 novembre, le prince Albert a déclaré qu’il ne donnerait pas suite à cette proposition de loi. Il dit comprendre « la sensibilité de ce sujet, l’émotion qu’il peut soulever et le souvenir douloureux qu’il peut évoquer pour certaines personnes », mais considère que « le cadre actuel respecte ce que nous sommes au regard de la place qu’occupe la religion catholique dans notre pays, tout en garantissant un accompagnement sûr et plus humain ».

L’avortement reste donc interdit à Monaco sauf en cas de viol, de maladie ou de malformation fœtale irréversible, et de danger pour la vie de la mère.