On en apprend tous les jours sur les délires de la « réforme liturgique ». Matthew Hazell, le spécialiste en la matière sur le blog New Liturgical Movement, signale sur X que dans le schéma 286, du 6 avril 1968, il était question de supprimer tout évangile de la messe de la Pentecôte. Chacun sait que dans toutes les liturgies eucharistiques chrétiennes sans exception il y a le chant de l’évangile, des « rénovateurs » expliquaient : « De nombreux pasteurs ont demandé que, par exception à la règle générale, la dernière lecture de la messe de ce jour, le point culminant de la liturgie de la parole devrait être la narration pertinente des Actes des apôtres. (…) Il est vrai que cette demande implique une innovation dans la tradition liturgique, mais, dans une perspective pastorale, la question paraît digne d’une grande considération. »
Ce délire ne fut pas immédiatement jeté à la poubelle, on le soumit à discussion et à vote…
Gregory DiPippo, qui reprend cette information sur le blog New Liturgical Movement, commente notamment :
On voit qu’intervient le mot magique « pastoral », qui donne carte blanche pour tout et n’importe quoi dans la liturgie, aussi bizarre que ce puisse être. Et qu’est-ce qui rend une telle idée « pastorale » ? C’est l’hypothèse (omniprésente dans la réforme) que les fidèles sont des imbéciles et que, dans leur stupidité incurable, ils seront désespérément désorientés et passeront complètement à côté du sens de la fête si l’événement principal de la journée liturgique n’est pas présenté comme « le point culminant de la liturgie de la Parole ».
La suppression de l’évangile de la messe de la Pentecôte n’est pas passée, mais ils ont bel et bien supprimé l’octave, et, dit Gregory DiPippo : « En quoi sommes-nous mieux lotis en ayant réduit la célébration d’un si grand mystère à une seule journée ? »
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J’ai lu il y a longtemps et je ne sais plus où, que le premier lundi de Pentecôte après la promulgation de la nouvelle liturgie montino-bugniniesque, le pape de Rome Paul VI en sacristie pour revêtir les vêtements liturgiques, fit remarquer une erreur sur la couleur des vêtements liturgiques. Le cérémoniaire lui fit remarquer que c’était comme ça dans la nouvelle liturgie dont il avait signé l’oukase. Si c’est inexact, YD me corrigera (c’est pratique!).
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