15e dimanche après la Pentecôte

Le « maître de la Passion de Darmstadt », vers 1445.

La péricope évangélique de ce dimanche est véritablement unique.

La scène se passe à Naïm. C’est la seule fois, dans toute la Bible, que cette ville est mentionnée.

Jésus ressuscite le fils unique d’une veuve. Saint Luc est le seul évangéliste à raconter cet épisode.

Il est aussi le seul à appeler Jésus « le Seigneur » (avec l’article défini, en grec : ho Kyrios) avant la Résurrection, et c’est donc ici la première fois : à propos d’une résurrection. Jusque-là, quand saint Luc disait « le Seigneur », il parlait de Dieu. Jésus qui ressuscite un mort est donc Dieu, et annonce sa propre résurrection.

Et c’est la seule fois que Jésus accomplit un miracle sans qu’on le lui demande et sans que quiconque en tire une leçon.

Ce pur geste de compassion renvoie à la résurrection d’un enfant par Elie.  Les deux épisodes se terminent exactement par la même phrase : « Et il le donna à sa mère. »

C’est pourquoi les témoins disent : « Un grand prophète s’est levé parmi nous. » Et ils sont « saisis de crainte ». Car ce grand prophète est « le Seigneur », Dieu lui-même, qui a « visité son peuple », comme disent également les témoins, avec les mots de Zacharie dans le Benedictus


En savoir plus sur Le blog d'Yves Daoudal

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

2 réflexions sur “15e dimanche après la Pentecôte

Laisser un commentaire