Saint Félix de Valois

Saint Félix de Valois, prêtre et confesseur, fondateur de l’Ordre de la Très Sainte Trinité pour le rachat des captifs. Il s’endormit dans le Seigneur la veille des nones de novembre.

Sur saint Félix de Valois, voir notamment

Le saint qui n’a pas existé mais qui s’incruste.

ut peccatorum nostrorum captivitate liberati.

Saint Félix de Valois en Bohême.

Saint Félix de Valois à Prague.

Saint Félix de Valois au Portugal.

*

La deuxième notice du martyrologe dit ceci :

En Perse, la passion de saint Nersès évêque et de ses compagnons.

Ce Nersès est plus souvent appelé Narsès. Voici sa passion telle que publiée dans le « Recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme jusqu’au XXe siècle, traduites et publiées par le R. P. Dom H. Leclercq », Les Martyrs, tome 3.

La quatrième année de la persécution, Sapor étant venu à Schargerd, fit arrêter Narsès, évêque de cette ville, avec Joseph son disciple. Quand ils furent devant lui, le roi dit à Narsès d’un air de compassion : « Vénérable vieillard, qui pourrait contempler sans respect et sans attendrissement tes cheveux blancs, et la brillante jeunesse de ton disciple ? Je me sens ému en pensant que tant de grâce et de beauté va être perdu, et qu’une mort affreuse va tous les deux vous détruire. Ainsi donc, croyez-moi, je suis votre ami, rendez-vous à mes conseils ; je vous promets, si vous adorez le soleil, les plus grandes récompenses. Vous m’inspirez, je vous l’avoue, le plus tendre intérêt.

— Tes flatteuses paroles, répondit Narsès, sont loin de nous être agréables : par cet insidieux langage, tu voudrais nous séduire, et nous faire échanger les biens que nous avons acquis dans le Seigneur pour les biens fragiles et périssables de ce siècle. Tu mets toute ta gloire et toutes tes espérances dans ces biens, et tu ne sais pas que tout cela n’est que songe qui se dissipe au réveil, rosée qui s’évanouit au matin ; pour moi, j’ai plus de quatre-vingts ans, j’ai passé toute ma vie au service de mon Dieu, et la suprême prière que je lui adresse, c’est de persévérer jusqu’à mon dernier soupir dans son amour, et de n’avoir jamais le malheur d’abandonner son saint culte pour adorer le soleil sa créature.

— Si vous n’obéissez pas, je vous ferai mettre à mort.

— Sire, dit Narsès, écoute. Si, après nous avoir arraché la vie, tu pouvais nous la rendre et nous l’arracher encore, et cela jusqu’à sept fois sept fois, nous choisirions la mort plutôt que l’apostasie.

A ces mots, le roi les condamna à mort, et les fit conduire au supplice, hors de la ville. Une multitude immense les suivit, pour assister à leur martyre. Arrivés au lieu de l’exécution, Narsès promenait tranquillement ses regards sur la foule, et Joseph, son disciple, lui disait : « Pourquoi, père, regardes-tu cette multitude ? Vois aussi comme elle te regarde ! On dirait qu’elle attend que tu lui donnes, comme de coutume, le signal de se retirer, pendant que tu vas regagner toi-même ta demeure. »

Le saint vieillard, radieux, regardait son cher disciple et lui disait en l’embrassant : « Que tu es heureux, pieux et innocent Joseph, d’avoir échappé à tous les pièges de ce monde ! Aujourd’hui tu peux t’en aller joyeux frapper à la porte du royaume céleste ! » Comme il parlait, Joseph présenta sa tête au glaive. Le saint vieillard eut aussitôt après le même sort. C’était le dixième jour de la lune de novembre.

Jean, évêque de Beth-Séleucie, fut également mis à mort par Ardascir, gouverneur de la province d’Adiabène.

Un autre martyr, Sapor, aussi évêque dans le pays de Beth-Séleucie, mourut en prison par suite des privations et des souffrances. Quand les gardiens de la prison l’annoncèrent à Ardascir, celui-ci, craignant une tromperie, leur commanda de lui apporter sa tête, ce qui fut fait.

Isaac, évêque de la même contrée, fut lapidé à Nicator ; des habitants, qui n’avaient de chrétien que le nom, se laissèrent contraindre par le même Ardascir à cette barbarie.

Isaac, prêtre d’un bourg nommé Hulsar, périt de même, hors de la ville de Beth-Séleucie, par les ordres du préfet Adargusnasaph.

Papa, prêtre d’un village appelé Helminum, fut mis à mort par le gouverneur de la province.

Uhanam, un jeune clerc, fut lapidé par les femmes de Beth-Séleucie, sa ville natale. L’impie Ardascir les y avait forcées.

Ajoutez à ces saints martyrs Gouschtazad, aussi de Beth-Séleucie, et eunuque du satrape de l’Adiabène. Ayant refusé d’obéir à l’édit du roi qui ordonnait d’adorer le soleil, il fut condamné à mort, et on confia l’exécution à Vartranes, prêtre apostat. Quand ce malheureux s’approcha, le martyr, saisi à son aspect, s’écria : « Quoi, un prêtre ! c’est un prêtre qui va me frapper ! » Mais se reprenant au même instant : « Je me trompe, dit-il, ce n’est pas un prêtre, c’est un apostat ! Achève, malheureux, toi à qui le sacerdoce a servi comme à Judas son apostolat. On voit bien que tu appartiens à Satan, puisqu’il se sert de toi pour ses œuvres. » Ainsi périt Gouschtazad de la main criminelle d’un prêtre apostat.

D’autres martyrs étaient laïques, Sasannès, Mares, Timée et Zaron, de la petite ville de Lasciuma. Conduits enchaînés dans la province des Huzites, ils scellèrent tous de leur sang leur glorieux témoignage à la foi chrétienne.

Une dame noble de la ville de Beth-Séleucie, Bahutha, fut mise à mort dans le même temps par l’ordre du préfet Adargusnasaph, et après elle les vierges Thécla et Dunacha ; le gouverneur fit encore périr hors des murs de Beit-Séleucie, dans un camp appelé Hévara, Tatona, Mania, Mazachia et Anna, toutes vierges consacrées au Seigneur. La terre, arrosée de leur sang, produisit miraculeusement un figuier, qui fut dans la suite une occasion de salut pour plusieurs ; longtemps après, les manichéens, à qui la mémoire de ces saintes vierges était odieuse, arrachèrent cet arbre. Cette impiété fut châtiée ; elle attira une maladie contagieuse qui emporta un grand nombre de sectaires ; et le prodige fut si manifeste que les manichéens eux-mêmes n’attribuèrent le fléau qu’à cette profanation d’un lieu saint et vénérable.

D’autres vierges de la province de Beth-Garmai, Abiatha, Hatés et Mamlacha, furent mises à mort par ordre de Sapor, après avoir généreusement confessé la foi.


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Une réflexion sur “Saint Félix de Valois

  1. …Isaac, évêque de la même contrée, fut lapidé à Nicator ; des habitants, qui n’avaient de chrétien que le nom…..

    Un prêtre apostat exécute Gouschtazad…

    ‘…dans ces murs (Jésus regarde Jérusalem), la corruption dépasse toute limite et attire le châtiment de Dieu. Malheur aux citoyens qui sont la cause du mal de leur patrie ! Malheur aux chefs qui en sont la principale cause ! Malheur à ceux qui devraient être saints pour amener les autres à être honnêtes, mais qui profanent au contraire la Maison de leur ministère et eux-mêmes !’ (…)’ Les patries sont sauvées, moins par les armes que par une manière de vivre qui attire les protections du Ciel’ [deux paroles de Jésus le dimanche des Rameaux, fin mars 30]

    On ne peut qu’entrevoir ce qui pourrait nous attendre, si une forte minorité catholique/orthodoxe ne change pas !

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