Le Conseil européen a formellement adopté, hier, la taxation progressive des engrais russes et biélorusses à partir du 1er juillet.
« Ces mesures renforcent notre sécurité économique en réduisant les dépendances à l’égard de la Russie. Nous réduisons ainsi les recettes d’exportation de la Russie et donc sa capacité à financer sa guerre brutale », a dit le ministre polonais Baranowski (la Pologne présidant actuellement le Conseil).
Le droit de douane est de 6,5%, assorti d’une taxe de 40-45 € par tonne, qui montera jusqu’à 430 € dès 2026, rendant le prix de l’engrais prohibitif.
Or un quart des engrais azotés importés par l’UE provient de Russie ou de Biélorussie.
Le résultat est que les prix mondiaux des engrais vont augmenter, et que les victimes seront les agriculteurs européens, et non la Russie qui a d’autres débouchés. Cette mesure aura notamment « un effet dévastateur sur les exploitations françaises » de céréales, avait prévenu la Coordination rurale dès le vote du Parlement européen en mai dernier.
(L’un des principaux débouchés russes est l’Afrique. En 2022, il y avait eu un coup d’arrêt, parce que les transactions se faisaient via des banques européennes, qui devaient appliquer les sanctions. Depuis lors les transactions se font via d’autres banques, et les banques européennes ont donc aussi perdu cette activité…)
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A force de se mettre du plomb dans les pieds, nous n’auront plus besoin de meules de moulin pour balancer ces eurocrates à la mer, de préférence à l’aplomb de la fosse des Mariannes.
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