Haro sur la Géorgie (encore)

Les deux fanatiques greluches de la dictature eurocratique Kaja Kallas et Marta Kos ont pondu un communiqué commun pour condamner la Géorgie, au prétexte que la loi sur les agents étrangers, déjà maintes fois vilipendée, entre en vigueur aujourd’hui. Or c’est tout simplement une loi de bon sens (calquée sur la loi américaine analogue) qui oblige toute entité représentant un pays, organisation ou parti étrangers à déclarer ses activités aux autorités.

C’est une loi de transparence démocratique. Mais pour les furies européistes elle « marque un sérieux revers pour la démocratie dans le pays » et « constitue une nouvelle mesure agressive des autorités géorgiennes visant à réprimer la dissidence, restreindre les libertés et réduire encore davantage l’espace dont disposent les militants, la société civile et les médias indépendants », menaçant « l’existence même des fondements démocratiques de la Géorgie et l’avenir de ses citoyens dans une société libre et ouverte » Sic.

Le Conseil européen, poursuit le communiqué, a déjà dit que « cette ligne de conduite compromettait la voie de la Géorgie vers l’UE », et d’ailleurs le processus d’adhésion est « suspendu ». « L’UE est prête à envisager le retour de la Géorgie sur la voie de l’adhésion à l’UE si les autorités prennent des mesures crédibles pour inverser le recul démocratique. »

Les eurocrates s’énervent parce que, alors que l’Arménie, théoriquement candidate à l’UE, se tourne de plus en plus vers la Russie (son président était à Moscou le 9 mai), il pourrait bientôt en être de même de la Géorgie, pays qui n’a pourtant plus de relations diplomatiques officielles avec Moscou depuis 2008.

Avant-hier, le président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie (Sénat), Grigory Karassine, a déclaré (on notera la différence de ton, qui ne peut laisser indifférents les Géorgiens) :

« Nous serions heureux de rétablir nos relations diplomatiques. Pour des raisons historiques, nous disposons actuellement d’une section à l’ambassade de Suisse à Tbilissi, composée de nos diplomates. Son nom correspond à celui de la section à l’ambassade de Suisse à Moscou, qui représente les intérêts de la Géorgie. Elle est composée de diplomates géorgiens. En d’autres termes, les relations dans leur ensemble deviennent plus actives. Nous pensons que ces dernières années, l’élite politique et les dirigeants politiques géorgiens ont considérablement mûri. La Géorgie est désormais pleinement engagée dans une approche responsable. Elle ne veut plus se battre pour les intérêts d’autrui. Cela trouve un écho favorable dans l’opinion publique russe. Et lentement mais sûrement, le tourisme se redresse et les visiteurs géorgiens commencent à arriver en Russie. »


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Une réflexion sur “Haro sur la Géorgie (encore)

  1. Effectivement, chez les européistes, on plonge dans un autre monde. C’est un abîme de désolation que celui dans lequel nous vivons…pincez-moi, je vis un cauchemar éveillé !

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